Aime-t-on autant son deuxième enfant?

Lorsque mon premier fils est né, j’ai mis du temps à l’aimer. Le temps qu’on s’apprivoise. Je savais que je n’aurais pas le coup de foudre, que cet accouchement ne serait pas le plus beau jour de ma vie et qu’il nous faudrait du temps. J’ai été mère rapidement, il m’a fallu quelques semaines pour devenir maman. Pour moi, la mère est celle qui nourrit, protège contre les dangers, veille à la satisfaction des besoins primaires. La maman est celle qui câline, qui lit des histoires, fait la folle et donne du chocolat. La maman, c’est celle qui aime. Être mère, c’est l’instinct maternel, c’est animal. Être maman, c’est humain. Je me souviens d’avoir été déçue de ce nouveau statut de mère au départ, de m’être dit qu’il m’en faudrait surement un peu plus pour avoir la sensation d’avoir réussi ma vie. Mais aujourd’hui, un seul sourire de mon Putois est comme la première journée de printemps après un long hiver, ça inonde mon cœur de chaleur. Il est mon premier bébé, c’est lui qui a fait de moi une maman.

Alors est-ce que j’allais autant aimer le deuxième? Est-ce que j’allais avoir assez de place dans mon cœur? Est-ce que j’allais devoir aimer un peu moins le premier? En vérité, même si les circonstances ont plutôt été défavorables, ça a été tellement plus facile d’aimer le deuxième. Faut croire que Putois m’avait décoincer la fibre maternelle.

Mon petit deuxième, je l’ai aimé dès qu’il était dans mon ventre. Et pourtant j’ai eu une grossesse moche, je me suis retenue parfois de me projeter parce qu’on l’avait trouvé un peu petit à l’échographie. J’ai eu une grossesse solitaire, l’ayant garder secrète un bout de temps et Papa Breizh n’étant pas fan des aliens dans le tiroir. Mais il y avait ce lien si particulier, dès que j’étais inquiète il gigotait, comme pour me rassurer. Dès que je posais ma main sur mon ventre, il venait s’y lover ou me donner un petit coup.

Et puis il y a eu la naissance tempétueuse. Ma première pensée était qu’il avait de gros testicules. Le lendemain, en le voyant dans sa couveuse, je trouvais qu’il ressemblait à un reborn. Il n’était pas le bébé que j’avais idéalisé. Il y avait une vitre entre nous, deux étages et des tuyaux. Et pourtant, je l’ai aimé. Il était si petit, si maigrichon, il avait l’air d’un vieux et dormait tout le temps et pourtant…

Les circonstances n’ont pas été favorables à établir un lien. Je n’ai pas pu passer mes premières nuits collée à mon bébé comme avec Putois. Ensuiteil y a eu cette longue hospitalisation. Je me sentais dépossédée de mon rôle de mère, ce n’était pas moi qui le nourrissait, qui le changeait, qui l’endormait. Il y avait d’autres femmes qui s’occupaient de lui et le connaissaient mieux que moi, sa propre mère. Je me suis sentie tellement nulle de ne pas avoir réussi à le nourrir. Et puis un jour que je galérais à lui donner un de ces premiers biberons, alors que toutes les soignantes notaient qu’il se débrouillait très bien, une auxiliaire de puériculture m’expliqua que j’étais trop « fusionnelle » avec lui. « Ah bon? » « Le repas ne doit pas être un moment câlin, il doit travailler pour manger« . Elle me montra une position où le nourrisson était moins lové au creux de mes bras. « Qu’est-ce que vous entendez fusionnelle? » Je ne comprenais pas trop, surtout que le bébé aurait dû encore être dans mon ventre. « Vous êtes une personne douce, vous parlez calmement. On sent que vous êtes très protectrice. » « Mais c’est normal, il a besoin d’être protégé. Il est tout petit« . Alors que jusqu’à présent j’avais eu l’impression d’être une mauvaise mère, je me sentais tout d’un coup une bonne maman.

Libérés de la néonatalogie, j’ai enfin pu investir mon rôle de mère et de maman entièrement. Enfin presque, parce qu’il y avait Petit Putois. Je ne voulais pas attiser sa jalousie. Je posais souvent le bébé pour m’occuper du grand frère. Je culpabilisais d’abandonner mon tout petit à son couffin. Lui ne mouftait pas. Je me disais que c’était parce qu’il avait déjà du se débrouiller tout seul à l’hôpital. Je m’en voulais. Bébé Putois avait eu tellement besoin d’être câliner, avait tellement été porté. J’avais l’impression de priver le Tout Petit Bébé de sa dose de maman, de l’avoir rendu autonome trop tôt. Et puis un jour je lisais les mots de Maman Louve sous une de ses photos instagram, elle racontait à quel point sa fée avait besoin d’être portée. Elle expliquait qu’on lui avait dit que les bébés en siège avait besoin d’entendre le cœur de leur maman. Changement de perspective. Peut-être que Bébé putois avait plus besoin d’être porté et c’est tout.

Le Tout Petit Bébé m’aide souvent à penser que je suis une bonne maman.  Il pleure rarement et le prendre dans les bras suffit généralement à apaiser un chagrin. Parfois, mème une main sur son ventre ou une caresse sur sa petite tête duveteuse le calme. Il est tellement facile à aimer. Il a maintenant des vraies petites joues à bisous que je ne cesse d’embrasser, et j’en profite pour renifler le creux de son cou. Il me fait l’effet d’un chat tout doux qui viendrait se lover sur vos genoux un soir d’hiver et ronronner, un plaid sur les genoux,un feu dans la cheminée, un tisane qui fume et un bon roman. Réconfortant.

Voilà, c’est facile d’aimer plusieurs enfants. Comme d’aimer une journée de printemps ensoleillée et une douce soirée d’hiver.

Et pour vous, c’est comment d’aimer vos enfants?

 

35 réflexions sur “Aime-t-on autant son deuxième enfant?

  1. C’est un très joli article 🙂
    Je rêve d’avoir un deuxième enfant et pourtant parfois je le dis que finalement non, car j’aime tellement mon premier que je vois pas comment je pourrais aimer le deuxième de la mum manière. Je sais qu’au fond de moi, je l’aimerais tout autant mais il est normal de se passer la question !
    Ton article est tout en douceur je trouve,
    je t’embrasse

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    • Merci beaucoup pour ton gentil mot!
      Je me suis posé beaucoup de questions par rapport au premier, j’ai un peu culpabilisé aussi et puis au final, c’est dur de ne plus être enfant unique mais ça peut être dur aussi d’être enfant unique (tu es le seul objet de projection de tes parents, je te dis pas la pression, t’es tout seul à la maison, tu peux jamais accuser ton petit frère d’avoir fait la bêtises à ta place …).
      Et puis je crois qu’on les aime de toutes façons nos enfants, surement différemment, mais tout autant.

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  2. C’est un très joli article… Je ne sais pas encore ce que c’est d’aimer 2 enfants pour de vrai (quoi que… en disant ça je la sens qui remue dans mon ventre comme pour me dire : « Hey! Je suis là et je sais que tu m’aime déjà!^^)

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    • Tu vois, tu sais déjà 😉
      Bon c’est sur, un bébé dans le ventre, c’est pas pareil qu’un bébé dehors (grande sagesse ce commentaire).Après je crois que l’amour qu’on a pour eux ne cesse de grandir (ça ralentit peut-être à l’adolescence quand ils ont des boutons partout et t’envoient valser?). Mais si tu l’aimes déjà dans ton ventre, t’as pas fini de l’aimer!

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  3. J’aime beaucoup ton article ! Oui, chaque enfant est différent, ton Toutpetitbébé ne réagira pas de la même manière que PetitPutois mais c’est leurs différences qui font qu’on les aime tout autant. Parce qu’ils sont uniques à nos yeux et dans nos coeurs.

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    • Merci beaucoup 🙂
      Mes deux petits uniques ❤ C'est vrai c'est fou, le Tout Petit Bébé va sur ces trois mois (ou vient de dépasser son premier mois si on compte en âge corrigé), il ne fait donc pas beaucoup de choses par rapport à son frère ainé et pourtant il est déjà différent de lui au même âge, sa propre personnalité, déjà. J'ai hâte de le découvrir plus.

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  4. Oh c est un si joli texte ! Je n ai pas peur d aimer moins le deuxième que le premier. En revanche j ai eu un vrai coup de foudre pour le premier dès la naissance et ca je me demande si je vais le revivre ou pas, si cette fois j aurai besoin de plus de temps pour faire connaissance… On verra ! Profite bien en tout cas 🙂 .

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      • Oui et je ne m y attendais pas du tout… Je n avais pas du tout aimé ma grossesse (à l inverse de celle ci que je savoure énormément), j avais eu du mal tout le long à éprouver quelque chose pour ce qui se cachait « dedans ». Mais dès qu on me l a et posé sur le ventre j ai été submergée par un amour fou, vraiment… Mais je sais que ce n est pas toujours systématique et que ca ne préjuge en rien de la suite 🙂 .

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  5. J’avais comme toi ce questionnement avant la naissance de LutinCoquin et si je l’ai trouvé beau dès qu’on me l’a posé dans les bras, je n’arrivais pas à savoir si je l’aimais (autant que FeuFolet) … puis il y a eu l’hospitalisation et l’annonce d’un syndrome meningé … et là, j’ai compris que je ne voulais pas le perdre 😣
    C’est un bébé en même temps facile (il mange et dort bien) et en même temps très demandeur : il a de petit problème de santé, veux beaucoup être porté, etc. Mais finalement, ça me rassure, parce que je me dit qu’il sait prendre sa place dans notre famille et je suis sûre que Très Petit Bébé trouvera la sienne aussi 😉

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  6. Quel joli article ! Quand tu dis qu’il est facile d’aimer autant ses deux enfants, notamment à la naissance et les premiers mois, je suis tout à fait d’accord avec toi. Mais, personnellement, je rencontre des difficultés maintenant qu’ils sont plus grands. En effet, ma fille adore tout ce que j’adore faire (créatif, activités au calme, jeux de société, etc…). Pour mon fils, les moments de jeux et de complicité se font plus compliqués car nous n’avons pas forcément les mêmes atomes crochus ! alors, je l’aime autant que ma fille mais je n’ai pas la complicité avec lui que j’ai avec sa sœur ! et cela me travaille au quotidien !

    Virginie

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    • Je comprends que ça te travaille et pourtant ce que tu dis me parait tellement normal. Bon c’est facile à dire pour moi puisque ce n’est pas (encore) le cas. Mais ça me semble naturel d’avoir plus d’affinités avec certaines personnalités, plus de facile à communiquer, d’autant plus si on partage des passions communes. Je vois au sein de ma famille, mes tantes, mes oncles, mes frères, mes cousins, j’ai plus d’affinités avec certains que d’autres, ça n’a rien à voir avec l’amour. C’est juste parfois plus facile.
      C’est difficile à dire mais je pense que les aimer autant ne veut pas dire les aimer pareil, ou de la même façon ni même les traiter de la même façon. Après je n’en suis pas là alors dans la théorie c’est facile à dire, en pratique j’imagine qu’on culpabilise. Je suis comme toi, j’aime beaucoup les loisirs créatifs. J’imaginais faire plein de bricolages avec mes enfants plus tard. Et puis mon Putois déteste avoir les mains sales, alors la peinture à doigt ou la pâte à sel ça le divertit deux minutes, ce qu’il préfère dans le dessin, c’est ouvrir et fermer les feutres….je mise sur le deuxième mais pas sûr que ça fonctionne. Et pire que tout, leur père essaye de leur inculquer leur amour du foot que je déteste. Autant dire que c’est pas gagner. Bref, je viendrai t’en reparler dans quelques années et tu me diras comment tu as fait 😉

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  7. Je ne suis pour l’instant maman qu’une fois, mais ça a été un coup de foudre au premier regard. Ma Biscotte était exactement comme je me l’étais imaginée avec les échos 3D (la magie de la technologie…). La première nuit et les premières heures j’ai surtout dormi car je sortais de 2 nuits blanches et je me souviens d’avoir eu un mal fou à garder les yeux ouverts entre mon retour en chambre à 14h et le départ de mon mari vers 17h. La Biscotte a dormi à la nurserie et a été coopérative en me réveillant seulement à minuit et 3h. J’ai donc pu bien récupérer. Mais le lendemain à 8h je l’ai retrouvée et je n’ai plus été capable de la quitter !
    Depuis j’ai l’impression que mon amour ne fait que grandir ❤
    Mais au fond de moi je sais que j'ai encore de la place pour aimer aussi fort les suivants, même si ce sera peut être différemment 🙂

    Je trouve ça beau, la façon dont tu nous parles de cet amour pour tes petits ! Ça fait plaisir à lire. ❤ Ah, et puis sniffer le cou de son bébé c'est tellement addictif 😉

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    • Merci beaucoup pour ton adorable commentaire (comme d’habitude).
      Je t’envie de ce coup de foudre, moi je ne suis pas une fille facile, faut me séduire un peu XD (on se rassure comme on peut)
      Moi j’ai jamais adhéré aux échographies ni aux échographies 3d (bon le bébé n’était peut-être pas dans une position favorable ce jour là). J’ai jamais reconnu les traits de mon enfants plus tard. Pour Putois, je cris que l’écho 3d lui faisait un nez très bizarre, ça nous avait plutôt inquiété avec le papa et pour son petit frère je crois que les clichés étaient tout pourris.
      Mais au final je les aime fort, et je crois même que c’est réciproque.

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  8. Vite, aller lire l’article qui explique pourquoi les bébés c’est nul pour calmer mes hormones !
    Bizarrement, la question d’aimer un deuxième m’effraie mille fois moins que la logistique. Comment gérer encore un autre enfant ? Et abandonner ainsi le peu de temps à nous qu’il nous reste ! Ça, ça m’effraie vraiment !

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    • Quelles fourbes ces hormones! Ne les laisse pas faire! N’oublie pas tous les sacrifices que nous devons faire en tant que mère, notre corps, notre boulot, notre sommeil… tiens à propos de sommeil, tu te rappelles comme les nouveaux nés sourient lorsqu’ils dorment? Le mien se marre même à pleine gencives…saloperies d’hormones.
      Je te le concède, j’ai choisi la facilité, aimer deux enfants est une évidence. Mais s’occuper de deux….oh oui, bien sur qu’on a deux mains…. hum, c’est le bordel. enfin ça, ça sera pour un prochain article 😉

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  9. Merci beaucoup pour ce joli texte. Pour le moment je n’ai q’un seul enfant, mais à l’heure ou l’envie du deuxième commence à pointer son nez ce genre d’interrogation commence à germer dans mon esprit.
    Moi j’ai eu un coup de foudre quand on m’a montré son visage. C’était mon bébé, mon amour. J’ai ressentie quelque chose d’indescriptible. Etre maman ça s’apprend tous les jours.

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    • Merci pour ton commentaire!
      Encore un coup de foudre alors (par rapport aux autres commentaires). Je ne pensais pas que c’était si fréquent.
      A un moment, l’envie du deuxième devient si forte que tu arrêtes de te poser des questions, enfin de les entendre, bon ça revient après. Je crois que je me suis souvent demander pourquoi on en a fait deux (dans le genre « mais qu’est-ce que j’ai fait? » désespéré) mais plus pour des questions pratiques en fait.

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      • Le sage-femme qui m’a suivi pendant ma grossesse m’a dit sur un trait d’humour que pour le premier enfant, les parents étaient innocents, parce que l’on ne sait pas à quoi s’attendre. Ce qui n’est pas faux entre la théroie et la pratique il y a tout un monde. Pour les enfants qui suivent c’est de la folie pur, car on sait ce qui nous attend : des galères bien sur, mais aussi beaucoup de bonheur. Il en a eu trois et il pense qu’il a du atteindre un certain degré de folie. Cela m’a fait beaucoup rire.

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  10. ton article est très touchant pour le moment j’ai que ma petite puce et c’est vrai que souvent je me demande comment je pourrais aimer le deuxième pareil mon amour est tellement fort pour elle. Souvent on me dit qu’une maman a le pouvoir d’agrandir son coeur alors je pense que s’il y a la place pour un il y a de la place pour 2 hihihi

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  11. Etant une toute jeune multipare, j’ai encore un peu de mal à jongler entre mes enfants, à réaliser que j’en ai deux et à leur trouver une place à chacun. Mais je me retrouve tout de même lorsque tu parles de bébé facile à aimer qui donne l’impression d’être une meilleure maman.

    J’ai été réconciliée avec la grossesse avec cette grossesse, j’ai été réconciliée avec l’accouchement avec cet accouchement (oui pour le coup, je sais que j’ai été chanceuse) et je crois que je suis bien partie pour être réconciliée avec la maternité 😉 D’ailleurs, ton article et celui de Maman Louve sur la maternité apaisée se complètent pas trop mal : il y a dedans la même douceur et la même évidence que je ressens aussi depuis la naissance de Kitty…

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    • Je vois que tu es toujours aussi shootée aux hormones que pendant ta grossesse! 😉
      Oui la gestion pratique est parfois compliquée mais l’amour est énorme.
      Pour ma part, je ne suis réconciliée avec rien et plus fâchée que jamais, mais ça c’est une autre histoire. Par contre le lien est là. Et c’est ‘drôle’ parce je crois que je voulais réparer des choses avec cette deuxième grossesse, rattraper des choses que j’avais raté pour la première (et pour l’accouchement et les premiers jours) et bien sûr, ça a été pire . Et paradoxalement, C’est le fait d’avoir déjà été enceinte et maman qui m’a aidé à surmonter cette deuxième maternité difficile. Du coup j’aime encore plus fort mon premier fils car c’est grâce à lui que j’aime si fort le deuxième.

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  12. Quel bel article ! ❤
    Tu as tellement bien su faire ressentir ce que tu as ressenti à travers tes mots. Et quels beaux mots !
    J'avais peur de ça aussi…
    Pour Petitam j'ai eu une grossesse de rêve, zéro stress… je ne m'inquiétais pas. Naissance sous césarienne et quand il est né, j'ai eu besoin de temps pour moi. J'avais besoin que la famille le prennent dans leur bras parce que moi ça faisait 24 heures qu'il me faisait souffrir. J'avais besoin de manger, de me reposer. Une fois cette "pause" finie, j'ai pris le temps de le connaitre et j'ai appris à devenir maman. Et pour Libellule par contre.. je me suis inquiétée toute la grossesse, j'avais peur de la perdre, peur de perdre ce bébé que j'aimais déjà… La naissance c'est passée super vite, sans césarienne, à la seconde ou elle est née, j'étais amoureuse… pas besoin de pause.
    Parfois je m'en veux de penser à ça. Mais ton explication entre maman et mère est tellement juste… 🙂

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    • ah ça me fait plaisir de te revoir par ici 😉
      C’est intéressant ce que tu dis, comme quoi la grossesse et l’accouchement ne laisse rien présager du lien qui se fait ensuite. Après je sais que beaucoup de femmes vivent mal leur césarienne, se sentent dépossédées de leur accouchement ce qui peut expliquer qu’on mette plus de temps à investir son rôle de mère.
      Pour ma part, j’ai eu deux césariennes alors je ne sais pas quel rôle ça a pu jouer, la première était programmée, la deuxième une urgence. Mais j’ai eu besoin de pauses aussi, j’en ai encore besoin et je ressens parfois l’envie de faire un break. Parce que mine de rien, la maternité c’est parfois très étouffant.

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      • Oui j’ai eu une année de chamboulement 🙂
        Et la je retourne à mes coups de coeur bloguesques que j’ai laissé tombée cette année 😀 J’ai très envie de reprendre. Mais avant ça, je me ré-inspire de vous toutes 🙂
        Tête en l’air que je suis… je voulais dire *péridurale et pas *césarienne… Je me trompe toujours même en parlant 😀
        Mais c’est vrai, je ne l’ai pas vécu mais souvent je lis que des femmes ont l’impression qu’on leur à « volé » leur accouchement…
        Pour le break c’est normal… On est maman mais on est femme aussi…. 🙂

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      • Ah oui, une césarienne et une péridurale, c’est pas pareil XD
        Bah après, les blogs, ça va , ça vient, parfois on a plus de temps, plus d’envie, parfois la vie prend le dessus ou on a pas envie de parler. On fait comme on veut 🙂

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  13. Pingback: Trois mois à quatre : avoir deux enfants | Câlin & Risette

  14. Je me retrouve beaucoup dans ton article, il décrit parfaitement mon propre cheminement. L’amour maternel qui se développe peu à peu avec le premier, l’inquiétude de ne pas aimer autant le deuxième et finalement le coup de foudre pour ce deuxième bébé…
    C’est officiellement mon premier commentaire sur ton blog mais je suis fan ❤ une de mes plus belles découvertes bloguesques depuis fort longtemps !

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    • Oh ben c’est officiellement un très grand merci pour cet adorable conclusion 🙂
      Oui, de toutes façons nos enfants, je ne sais pas trop comment ils font, mais on finit toujours pas les aimer. Et pourtant, tiens regarde, rien que mon grand, il refuse d’aller sur le pot et pourtant refuse qu’on lui change la couche, comme si c’était un plaisir de lui nettoyer les fesses. Et bon, je l’aime quand même. Et le petit, toute les nuits il me réveille, sauf quand je reste éveillée pour attendre le repas suivant, ben là il dort. Bon, lui aussi je l’aime.

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