AVEC versus SANS les enfants

Ah les vacances! Période bénie que tu attends avec impatience jusqu’au jour où tu as des enfants qui eux aussi ont des vacances. Du coup le mot ‘congé‘ de ‘congé annuel‘ prend tout son sens comme dans ‘congé maladie‘ (quand tu crèves au fond de ton lit) ou ‘congé maternité‘ (quand tu ne peux pas rester dans ton lit plus de trois heures d’affilés, et surtout pas la nuit). Mais au milieu de ce funeste destin, un espoir, une lumière : les grands parents! Chez nous, ils habitent loi. Ce qui est problématique en temps ordinaire (quand tu veux refiler un chiard malade ou te faire une soirée en amoureux) devient une bénédiction pendant les vacances : ils resteront une semaine complète chez papi – mamie. Nuits comprises. Réveils compris. Couchers compris. Et ça fait toute la différence. Tout à coup la vie n’est plus pareille.

*Les longs trajets en voiture
L’effet commence dès que tu as déposé ta progéniture et que tu repars. D’ailleurs tu repars un peu comme tu le sens, tu ne calcules pas pour être sur que ça coïncide pile poil avec l’heure de la sieste. D’ailleurs tu ne fais pas de sac spécial voyage avec des gâteaux (ceux qui ne font pas trop de miettes), des jeux, des doudous… Non, tu voyages léger. Tu achètes quand même des M&M’s hors de prix à la station service (l’homme avait besoin de faire pipi, mais il s’essuie seul) que tu n’es même pas obligé de partager ou de manger en loucedé. Personne ne pleure ou ne trouve qu’on habite trop loin…ah si, moi un peu en temps que passagère. On se ferait pas un peu chier? Ah et si je faisais une sieste?

*Les restaurants
Forcément en rentrant chez nous le dimanche soir, veille d’un lundi de travail, l’envie de faire cuire des carottes n’était pas là. Qu’à cela ne tienne, notre quartier foisonne de restaurant que nous n’avions pas encore eu l’occasion de découvrir (à part en mode livraison). Et puis ayant décrété que j’étais en grève de cuisine pendant cette semaine sans enfant, l’occasion a fait le larron. On s’est donc fait un italien un peu dégueu mais on n’a pas hésité à se prendre une bouteille de vin qu’on a savouré tranquillement. Et puis un savoyard avec la meule de fromage dégoulinante au milieu de la table, impossible avec des enfants (d’ailleurs avec Papa Breizh qui n’aime pas vraiment le fromage, c’était pas gagné non plus). Avec les enfants? Bien sûr on fait aussi des restos. Ceux où tu fais la queue pour récupérer ta nourriture sur un plateau, nourriture à base de friture que tu manges avec les doigts et qui est servie dans des boites en cartons avec un jouet pour chaque gamin. Voilà voilà.

*Les repas
J’avais donc dit, semaine sans enfant, semaine sans maman qui cuisine. Sauf que la dite mère mange quand même et n’a pas l’énergie de diner au restaurant tous les soirs (non, je ne parle pas des finances, avec toutes les sorties qu’on ne fait pas avec les enfants, on peut bien s’en payer plusieurs d’affilés). Du coup pour les soirs de mou, c’était un truc rapide. « Un truc rapide » c’est ce que préconise Papa Breizh quand je lui demande une idée pour le menu du soir.Qu’est ce que ça m’énerve…Mais là, ça peut vraiment être rapide puisqu’on s’en fiche de l’équilibre diététique. J’ai quand même un peu regretté de ne pas avoir fait le plein de surgelé chez Picard. On s’est donc nourri de restos, de pop corn le soir où on est allé au ciné, et de « trucs rapides » les autres soirs. Depuis le canapé, en face de la télé. Sans s’interrompre toutes les deux bouchées pour souffler sur une nouille trop chaude ou gérer une crise car ce qu’il y a dans la casserole est plus appétissant que ce qu’il y a dans l’assiette. J’étais quand même contente de retrouver mes légumes à la fin de la semaine et de re-cuisiner pour avoir autre chose que des Bolinos à apporter au travail à midi.

*Rentrer du travail
J’ai une grande chance actuellement, Papa Breizh s’occupe de récupérer les enfants le soir. Je n’ai pas à gérer les crises de départ de chez nounou et les enfilages de manteau qui prennent trois heures au périscolaire. Néanmoins, quand je rentre d’une journée harassante, je n’aspire qu’à une chose, m’affaler sur le canapé. Ce qui est tout à fait impossible en présence de gosses surexcités de leurs journées. Sans eux, on a aussi pu enchainer le boulot avec les courses, le ciné ou le restaurant. Ça change du triptyque bain, diner, dodo.

*A la salle de bain
J’ai pris une douche et personne n’est venu faire caca en même temps, quoique, peut-être le chat. J’ai pris un bain, et personne n’est venu squatter mon moment de sérénité, quoique, peut-être Papa Breizh. J’ai fait pipi. Seule. Sans cri derrière la porte. Je me suis sentie plus libre que jamais.

*Monter les escaliers
Sans gamin, tu te dis qu’habiter au troisième sans ascenseur ça muscle les fesses . Avec c’est plus compliqué. En général, une fois la porte d’entrée passée,  tu arrives à caser tes trois sacs et la poussettes sous le bras et essayes de motiver les troupes. C’est dans ce moment de fragile équilibre que Malo décide de se coucher par terre refusant tout mouvement supplémentaire. Tu finis par le coincer entre la poussette et un paquet de couche, la tête sous ton aisselle puante pour éviter qu’il ne se débatte trop (car évidement il ne veut ni marcher ni être porté). Tu commences donc à grimper, chargée de quinze kilos, quand au bout de dix marches tu entends un chouinement. C’est Petit Putois resté en bas qui trouve que c’est trop difficile de monter seul et qui voudrais bien que tu redescendes lui donner la main. Mais putain, t’as plus de main libre. Putain de bordel, tu n’as que deux mains! Tu les abandonnerais bien dans les escaliers s’il n’y avait pas les voisins. Quand t’es seule en bas des escaliers, tu te dis ‘allez, bientôt à la maison‘. Et puis hop, t’es à la maison.

*Faire une course ‘vite fait’
T’as plus de lait? Tu passes à la supérette vite fait en rentrant du travail. T’arrives au bout de ta plaquette de pilule? Tu mets trois heures à retrouver ton ordonnance, tu mets ta veste et tu files à la pharmacie au coin de la rue. Tes enfants sont là? T’as plus de lait? Tu mets du jus de pommes dans les céréales, ça passe crème. Les PLV sont si controversées. Ta pilule? « Où est cette foutue ordonnance? Non Malo, ne mange pas le Lego! Arrête de pleurer. Allez Putois, on s’en va! Ah voilà l’ordonnance. C’est quoi cette odeur? T’as encore fait caca? Pourquoi tes chaussettes sont mouillées Putois? Comment ça ton zizi a mis du pipi partout? Bon on verra ça plus tard, la pharmacie va fermer. On met les vestes. Purée, où j’ai posé l’ordonnance? Je l’avais en mains il y a cinq minutes. Allez, les vestes! Oui tu peux mettre ton bonnet père Noël. Pourquoi t’as plus de pantalon Malo. Garde ta couche.  » Tu t’apprêtes à abandonner ta course devant tes enfants cul nu et en anorak mais tu tiens bon, la contraception c’est quand même hyper important.

*Aller au cinéma
Notre première expérience de salle obscure avec Petit Putois s’est passé dans un cinéma 4D au parc d’attraction. Ça devait être une histoire de tortue dans la mer, manque de bol, on a eu la version Halloween avec une famille de monstres. Résultat il a eu peur et a passé la séance sur mes genoux. Plus tard, on a testé le vrai cinéma et son père l’a emmené voir Hotel Transylvania 2. Bon il a eu peur. A notre décharge, il avait aimé le premier. Bref, depuis, il ne va au cinéma qu’avec l’école. Et nous? Sans enfant on a pu sortir le soir, voir ce qu’on voulait et se nourrir de pop corn (salé et sucré pour l’équilibre).

*Aller à la piscine
Question activité nautique avec les garçons, on a un peu la scoumoune. Dès qu’on parle d’aller à la piscine, ils nous déclenche un rhume carabiné. N’empêche que quand on y va, ils adorent. Mais y aller seule, moi seule, c’est quand même différent, tu ne te préoccupe pas que quelqu’un ait froid et tu n’as pas besoin d’aller aux toilettes toutes les deux secondes. Ok, j’ai eu froid et je suis la seule à aller aux toilettes toutes les deux secondes. N’empêche, y avait que ma morve à moi sur la serviette! Ça a été enfin l’occasion d’étrenner mon nouveau maillot acheté en solde. Y avait un super bassin pour les enfants mais j’étais trop vieille. Je suis allée dans le bassin des grands, j’ai fait quelques longueurs. Je me suis demandé combien il fallait en faire pour avoir l’air sérieux. Je me suis pris des coups de palmes. Je suis allée dans le bain bouillonnant. Je crois que je préfère quand même prendre mon bain seule, au moins je sais qui pisse dedans. Puis quand j’ai vu une mamie venue au cours d’aquagym avec le même maillot que moi, je suis rentrée. J’étais bien contente dans ma minuscule cabine de n’avoir aucun gosse aux lèvres bleues à rhabiller. Mais je me suis dit que j’avais hâte qu’ils rentrent pour leur faire découvrir cette nouvelle piscine.

*Aller faire les courses
Nos mômes ne sont pas particulièrement chiants au supermarché, ils ne sont pas de ceux qui se roulent par terre pour un oeuf Kinder. Cela dit, faut pas pousser non plus. On a intérêt à faire les courses au pas de trot sinon le plus grand devient trop fatigué pour marcher et le plus petit, trop impatient pour rester assis. Mais à deux, on a pu enchainer les magasins et finir par faire les courses dans une grande surface déserte à vingt heures trente dépassée. On a fait la fermeture. Ouais ouais, quelle décadence je sais. On en a bien profité de notre semaines sans enfant.

*Aller se coucher, dormir, se réveiller
Sans enfant? Le soir on allait se coucher. On dormait. On se levait avec le réveil. Avec les enfants? Non, ça me fatigue rien que d’imaginer en parler. Ceux qui savent savent.

 

En conclusion? On a laissé les enfants chez mamie et on a changé de numéro de portable.

 

 

 

21 réflexions sur “AVEC versus SANS les enfants

  1. J’ai beaucoup aimé le passage sur la contraception 😂
    Bon, ici, la seule fois où on les a abandonné une semaine aux grands parents, ce fut pour un voyage de choral (pour le repos, on repassera, mais on a pu picoler en paix 😉) et je ne crois pas que les dit grands-parents réitéreront l’expérience de si tôt …Mais, je triche, y’a un certains nombres de trucs où je profite d’être seule à la maison 😉

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    • Oui les grands parents ont du courage.
      Spécial dédicace à mon beau-père qui a dû dormir à l’étage pour se lever toutes les nuits pour Malo…
      Bon je t’avoue qu’on était quand même crevé parce qu’on a voulu faire des tas de trucs et que malgré tout on travaillait.

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  2. J’adore !
    Ça fait bien de souffler, d’avoir un planning plus léger. Mais qu’est ce que c’est bon de les revoir ! Ici ma grande va chez mes beaux parents quelques jours à chaque vacances. J’attends avec impatience que ma 2e soit en âge d’y aller aussi.

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    • Ca fait tellement de bien à tout le monde ces minis vacances. Même aux enfants qui du coup partent un peu en vacances et nouent des liens privilégiés avec leurs grands parents.
      Nous on souffle un peu et on est content de les retrouver.

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    • Ah ça y est, tu as déjà oublié comment c’était? Ils t’ont eu? Ils ont manipulé ton cerveau? Si tu as l’impression que tu ne pourrais plus jamais vivre sans tes enfants c’est que tu es vraiment foutue!

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  3. J’ai bien ri 😂
    C’est pareil chez nous, quand la Biscotte est chez ses grands parents on a l’impression d’avoir du temps libre à revendre ! Bon cette année Bébinette sera encore trop petite donc pas de semaine sans enfant mais à partir de l’année suivante les grands parents ne pourront plus se défiler ! (Mais pas plus d’une semaine quand même hein, après ils nous manquent vraiment… 😋)

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  4. J’aime beaucoup ton blog. Un plaisir de venir flâner sur tes pages. Une belle découverte et un blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésite pas à visiter mon univers. A bientôt.

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